Palais Royal

Le palais est le lieu de séjour préféré de Lalla Salma, I épouse du roi du Maroc, Mohammed VI, originaire de Fès. En termes de superficie, c’est l’un des plus importants palais du Maroc et son imposant portail principal est considéré comme un chef d’œuvre de l’artisanat.

La résidence, avec tous ses édifices, courts de tennis, piscines, bâtiments utilitaires, salons officiels du souverain et ses 14 jardins, occupe une superficie de plus de 80 ha. L'imposante entrée principale à sept portes fut réalisée, comme on peut le lire sur une plaque à inscription dorée apposée sur l’une des portes, par des artisans indigènes.

Le portail principal fut un cadeau offert au roi Hassan II, père de l'actuel souverain, Mohammed VI. Pour sa décoration, trois techniques furent employées. La partie supérieure fut ornée de stuc (mélange de plâtre, poudre de marbre et blanc d'œuf) alors que l'inférieure est couverte d'une mosaïque multicolore dont chaque teinte est symbolique, le blanc et le bleu sont es couleurs de Fès, le rouge est le symbole des souverains au pouvoir, le vert la couleur de l'islam et le jaune correspond au désert La troisième technique est représentée par le bronze forgé dans lequel divers motifs furent gravés.

Les sept portes en cèdre sont revêtues d'une tôle en bronze richement ornée. Les décorations en bronze furent ciselées par des dizaines d’artisans. Leur travail précis est plein d'harmonie et les motifs fantaisie témoignent d’une riche imagination. Pour réaliser les ornements, chaque artisan devait prouver une expérience de vingt ans dans le métier.

Musée Dar Batha

Le musée se trouve dans un palais dont la cour intérieure évoque les jardins l’Alhambra à grenade. Chaque année, la cour est la scène des concerts organisés dans le cadre du festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde.

De nos jours, le palais Batha, abrite un musée des arts traditionnels. Une fois è l'intérieur, il ne faut surtout pas rater la jouée, peinte de motifs végétaux. Il y a plusieurs salles exposant des pièces d'artisanat, tels des tapis, tenues traditionnelles, bijoux ou encore objets du quotidien. On reste impressionnés par l'exposition d'anciennes clefs de diverses formes et tailles. À voir également : les outils astrologiques, des lampes à huile et des parchemins anciens en arabe.

Mais le monument le plus important du musée Dar Batha est le minbar, soit une sorte de chaire dans une mosquée. La chaise ornée à plusieurs marches, en provenance de la médersa Bou Inania (>82), fut réalisée en bois de cèdre richement sculpté et peint. Le musée s'enorgueillit également d'une des plus belles collections de céramique bleue de Fès. L'utilisation du cobalt dans la décoration des plats est connue au Maroc. Lorsqu’ils en ornaient les plats, les artisans faisaient preuve d'un sens de l'harmonie exceptionnel, en choisissant les plus beaux motifs végétaux.

Un attrait supplémentaire du musée, son jardin intérieur à l’andalouse, est caractéristique pour la symétrie de sa composition architecturale. Les allées sont pavées avec de petites pierres rondes ou couvertes d'une mosaïque, découpant ainsi l'espace du jardin en parterres de fleurs rectangulaires, richement plantés d'orangers, palmiers, gros jacarandas, herbes ornementales et roses. Au milieu du jardin, il y a une fontaine en marbre derrière laquelle un large escalier mène vers la terrasse.

C'est au palais Batha qu'on signa en 1912 les documents en vertu desquels le Maroc passa sous le protectorat français. C'est au palais Batha qu'on signa en 1912 les documents en vertu desquels le Maroc passa sous le protectorat français. Au début du xx‘ s., I édifice servit également de siège à la radio régionale. De nos jours, chaque année on organise dans la cour du musée le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde.

Fès festif

Fès accueille deux événements musicaux prestigieux : le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde et le festival de jazz.

Le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde est organisé chaque année en juin dans deux points de la ville : au musée Dar Batha (concerts du matin) et dans la médina, sur la place près de Bab Makina (concerts du soir). Organisé pour la première fois en 2001 à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies, le festival a pour objectif d’intégrer deux civilisations : Orientale et Occidentale. Chaque année, une autre idée anime l’événement, p. ex. Les voies de la création, Interprètes du sacré, La sagesse et la folie des hommes, Une âme pour la mondialisation, Traces de lumière ou encore Souffle du temps - Esprit des lieux.

Cette initiative américano-marocaine se vit au fil du temps appuyée par des villes européennes comme Milan, Londres ou Madrid. On invite à participer au festival des artistes venant du monde entier, tels Youssou N’dour, Maria Bethânia ou des divas d’opéra, chorales d’église, groupes de gospel ou groupes philarmoniques. Chaque édition du festival permet d’écouter des musiciens présentant une grande richesse de tendances et de styles musicaux.

Le deuxième festival important, le Fès Jazz in Riad, organisé depuis 2003 à l’automne (le plus souvent en octobre) est un événement qui gagne des prix internationaux, tel que Djangod’Or un trophée dédié à la promotion du Jazz.

Les concerts ont lieu dans de nombreux endroits de la ville. Ainsi jusqu’à présent on a pu entendre lors du festival entre autres, Monica Passos, Louis Wirsber Septet (fondateur des Gipsy King) et le Keltic Tales Quintet, accompagnant des musiciens comme Pat Metheny, Joe Pass, Chick Corea, Eddie Gomez ou Tommy Campbell. Lors du festival la ville vit au rythme du Jazz. Outre les performances musicales, on y organise des symposiums, conférences expositions et projections de films dédiés à la musique.