Soutenu par les Berbères, il commença à lutter contre les califes Abbassides. Nommé chef, il fonda la première dynastie musulmane (arabe) des Idrissides qui régna de 788 à 829.

En tant que souverain, Idriss gouverna le territoire nord du Maroc d'aujourd'hui. Il s'installa dans un petit village qu'il désirait agrandir pour en faire sa future capitale, ce qui fut accompli par son fils, Idriss Il (entre 803-829), et la nouvelle ville fut appelée Fès. La mort d'Idriss II fut suivie de luttes entre onze vizirs, fils d'Idriss II, désirant prendre le pouvoirs Berbères —défenseurs de la foi.

L'affaiblissement du pays profita aux Almoravides, la première dynastie d'origine berbère qui régna sur le Maroc.

Les Almoravides, qui se disaient défenseurs de la foi musulmane, renforcèrent le pays en prenant le pouvoir sur le nord du Maroc et de l'Algérie actuels, après la victoire de Youssef bene Tachfin qui conquit Fès en 1069.

Les nouveaux souverains transférèrent la capitale à Marrakech qu'ils bâtirent en 1071. Ils conquirent également la péninsule Ibérique, ce qui permit un libre échange de l'art et de la culture arabes très riches d’Al Andalus (Andalousie) vers le territoire marocain.

À mesure qu'ils devenaient plus prospères, le rapport des Almoravides envers la région devenait plus libéral. Ceci profita à leurs ennemis, les Almohades (xlle-xure qui condamnaient les excès et loisirs indignes, tels que la consommation d'alcool, les danses avec les femmes ou encore les tenues trop osées.

Les Almohades étaient fidèles à la stricte règle proclamée par Abu Abd Allah Mohammad Ibn Tumart (1080-1128), le premier souverain issu de cette dynastie qui critiqua les excès et initia la guerre sainte. L'un des souverains les plus illustres de la dynastie des Almohades, Yaqub al-Mansur (1184-1199) battit en 1193 près d'Alarcos, dans la péninsule Ibérique, l'armée chrétienne d'Alphonse VIII de Castille. La médersa Bou mania est un symbole de l'apogée du règne des Marinides.

Les Almohades possédaient les terrains allant de l'Atlantique jusqu'à Barkah en Cyrénaïque. Grâce aux réformes, dont celles des impôts, le pays fleurissait, l'art et la culture vivaient leur renouveau et le commerce rapportait d'énormes bénéfices.

À Marrakech, les Almohades bâtirent la mosquée Koutoubia, à Séville le minaret Giralda, et à Rabat ils commencèrent la construction de la mosquée de Hassan (de nos jours, seule la tour de Hassan subsiste) laquelle ne fut jamais finalisée.

Après des années de prospérité, les premiers échecs eurent lieu, dont le plus important fut la perte près de Las Navas de Tolosa (1212). L'armée castillane commença, doucement mais efficacement, à chasser les Almohades présents dans la péninsule Ibérique. Le pays affaibli fut envahi par les tribus nomades Banu Marin (Mérinides) qui vainquirent les Almohades en 1269.

Culture et or : époque des Mérinides et des Saadiens Les Mérinides, qui gouvernèrent dès la moitié du mie s. jusqu'à la moitié du XVe s., commencèrent par la centralisation du pays. Ils transférèrent la capitale à Fès, où ils bâtirent un palais avec, à côté, un mellah, soit un quartier juif.

C'est sous leur règne que fleurit la vie intellectuelle et culturelle et ce sont eux également qui fondèrent le plus grand nombre d'écoles supérieures musulmanes (médersas) de toute l'histoire du Maroc.

Les chefs d'œuvre architecturaux de l'époque, sont, entre autres, deux écoles coraniques Bou Inania à Fès et à Meknès ainsi que le mausolée de Chellah à Rabat.

La gouvernance des Mérinides étant très calme, le Maroc se vit « envahi » par les juifs et les musulmans de la péninsule Ibérique, parmi lesquels des artisans et des spécialistes dans plusieurs domaines. Les souverains surent profiter de leur potentiel : l'époque des Mérinides fut marquée par d'importantes découvertes scientifiques.

Abu Abdullah Muhammad Ibn Batouta, un Marco Polo marocain, visita l'ensemble de l'univers musulman de son époque et le fruit de ces voyages fut une œuvre importante du domaine de la géographie : Particularités des villes et étrangetés des voyages 1325-1354.

Tout aussi important fut le Livre des considérations sur l'histoire des Arabes, des Persans et des Berbères de l'historien Ibn Khaldoun. Dans la 2ème moitié du XIVe s., le Maroc se vit divisé en trois parties et les Mérinides durent gouverner à une époque difficile de la division. Les centres les plus importants furent alors Fès, Marrakech et Rissani.