Les Marocains se servent dans le plat à l'aide du pain appelé « fourchette d'Adam »

La tradition orale reste dominante au Maroc. Il n’est pas facile d’être écrivain dans un pays où presque la moitié des habitants sont analphabètes. Parmi les plus importants écrivains marocains on trouve Mohamed Choukri (1935-2003), auteur du livre Le pain nu, qui décrit dans son œuvre une vie menée dans des conditions extrêmes, sans respect pour l'être humain

Cette histoire choquante est d'ailleurs la sienne : il parle de son enfance, vécue pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sa famille a fui les montagnes du Rif pour échapper à la famine qui la tourmentait au point que le petit Mohamed n'avait que son propre poing à sucer. Dans ce livre, Choukri contredit également le mythe du père musulman protecteur, homme stable, bon et veillant au bien-être de sa famille. Il y présente son propre père : un monstre sauvage et brutal qui, sous les yeux de sa femme et de leurs enfants, soûl ou sous influence du kif, brise contre un mur la tête de son plus jeune fils

Le pain nu est en même temps l’histoire d'un petit garçon qui survécut sans se laisser infecter par le mal et sût non seulement donner un sens à sa vie mais aussi la décrire. Il réussit à le taire grâce à sa rencontre avec le grand protecteur de talents marocains, l'écrivain américain Paul Bowles (1910-1999), qui vécut à Tanger depuis 1947 jusqu’à sa mort. C'est lui qui incita Choukn, alors âgé de 20 ans, à apprendre à lire et à écrire.

Parmi les femmes écrivains les plus intéressantes il y a la fésienne Fatim Mernissi, dont le livre Rêves de femme :  Une enfance un harem constitue à un certain point son autobiographie (elle ne d’écrit que l'enfance). D'un côté c’est l’histoire d'une femme qui apprend la sagesse avec les femmes de sa famille, en écoutant leurs narrations et chants, mais de l’autre côté, c'est un récit sur la grande intérieure des femmes berbères.