Tanger La ville Blanche

Les touristes se voient attirés à Tanger par ses plages de sable et des paysages ressemblant à ceux de la Côte d’Azur. Cette ville, située à env. 30 km de l’Europe, est un endroit bipolaire. Les étrangers y rêvent d’une aventure africaine et les habitants de la richesse de l’Occident. 

Dans l’Antiquité les rochers qui se trouvent sur les deux rives du détroit de Gibraltar appelés Colonnes d’Hercule ; constituaient la frontière du monde connu des Européens. La pénétration du continent africain par Les Européens et de l'européen par les Arabes commençait par la traversée de cette porte de la Méditerranée ; dont le point le plus étroit est de 14 km. 

C'est cette situation qui détermina l'histoire de Tanger ; la plus cosmopolite de toutes les villes marocaines. Outre les Arabes, la ville est aujourd’hui habitée par des Juifs, Espagnols, Français, Portugais, Maltais, Danois et Russes. Pour de nombreux Marocains, Tanger est la réalisation du rêve d'Europe et de la vie qu'ils considèrent comme meilleure et plus heureuse. Ici, le chant des sirènes du riche Occident est particulièrement prononcé et doux.

L’histoire de Tanger, situé à un emplacement pittoresque entre l'Atlantique et la Méditerranée, remonte au temps de l'Antiquité. Selon la mythologie, la ville fut fondée par Antée, fils de Poséidon, dieu des mers. Depuis les temps les pins anciens, Tanger servait de port aux Carthaginois et aux Phéniciens. Jusqu'à la fin du III siècle, du port de Tanger on envoyait à Rome l’huile d'olive et les céréales en provenance, entre antres, de Volubilis.

Quand au VIII siècle Tanger fut conquis par les Arabes, il devint la base de départ des années arabes partant à k conquête de L'Espagne. Les siècles suivants forent marqués par les litiges incessants au sujet de la gouvernance à Tanger, opposant le Portugal (gouvernant depuis 1471), l’Angleterre et les Arabes (la ville fut conquise pour le Maroc par Moulay Ismail en 1681).

À la charnière des six" et XX" s., Tanger devint l’objet du désir des puissances européennes. Après la colonisation du Maroc par la France en 1912, la localité devint une espèce de ville libre, une zone spéciale à caractère neutre et à statut international. Les années 1940-1945 apportèrent un autre changement : suite à l'occupation ce k France par L’Allemagne nazie, langer se trouva sous L'occupation espagnole, depuis L956, la ville fait partie du Royaume du Maroc.

De nos jours, Tanger est un mélange d'architecture arabe contemporaine et de monuments coloniaux négligés. Ce qui les caractérise est un élan de la planification, des portiques i colonnes ainsi que des balcons et terrasses décores de balustrades ornementées. 

Parmi les exemples les plus connus de l'architecture coloniale, il y a le Grand Hôtel Villa de France, situé rue de la Liberté (au nord de la place de France, dans k ville nouvelle) dont la rénovation fut initiée en 2009. À l’origine, il se composait de trois bâtiments, un jardin imposant et une piscine, l’ensemble occupant une superficie de 500 m² l'’hôtel accueillait des diplomates et artistes célèbres, comme Eugène Delacroix (1832) ou Henri Matisse (début 1900).

Monuments Tangerois

Autre monument important de l'architecture coloniale, l'hôtel Continental, est le plus ancien de Tanger car déjà bâti en 1870. C'était le premier hôtel de la ville qui accueillit, entre autres, le premier ministre britannique, Winston Churchill, ou le prince d'Edimbourg, Philippe, époux de la reine Élisabeth II. Ce bâtiment blanc à trois étages est situé dans une rue étroite de la médina et il bénéficie d'une vue unique sur le port, la baie et une large plage de sable, accessible par un escalier en colimaçon. Une fois le seuil de l'hôtel franchi, on se sent transporté dans les années 1920 : l'on y trouve un piano-bar comme dans le film a, lança, de profonds fauteuils en cuir stylisés Art déco ou de vieilles photographies accrochées aux murs. L'escalier majestueux menant vers les étages ressemble à ceux des films de Hollywood tournés avant la seconde guerre mondiale.

Le Grand Théâtre Cervantes, construit en 1911 par l’espagnol Antonio Gallego, du temps de sa splendeur, il était une des plus belles représentations du style Art déco à Tanger. Ce bâtiment de trois étages disposait d’une terrasse sur le toit dont la partie centrale était organisée autour des sculptures des muses.

L'édifice était flanqué par un escalier semi-circulaire qui donnait de l'élan à l'ensemble de la conception. Pendant près de 50 ans, le théâtre a tenu le rôle de centre culturel où se produisit, en 1918, le célèbre ténor Enrico Caruso (1S73-1921). D'une capacité de 1400 places, il était à l'époque le plus important théâtre de l'Afrique du Nord. De nos jours, le bâtiment se trouve dans un état déplorable avec seule la façade conservée. Pourtant, les gouvernements espagnol et marocain promirent de le rénover.

Tanger un centre culturel

Tanger est également un centre culturel important de la côte méditerranéenne. On y organise, entre autres le festival du Court Métrage Méditerranéen de Tanger, dont la compétition est ouverte aux cinéastes du bassin méditerranéen. Lors du festival, organisé depuis une dizaine d’années au cours de différents mois (depuis 2009 en octobre), des moyens-métrages et de courts documentaires sont présentés.

Le festival Tarab Tanger est une proposition intéressante pour les amoureux de musique ethnique, et surtout de différentes formes de flamenco, avec la participation de nombreux artistes américains, japonais, espagnols et iraniens. Il se roule du 27 au 30 juin. L'offre culture de la ville est enfin complétée par le festi¬val International de Musique et des Arts, Pendant cinq jours, à la charnière de juin et juillet, on peut participer à des concerts de musiciens originaires le plus souvent du Maroc, de France ou d'Espagne. On y présente de nouvelles tendances dans la musique folk, mélangée avec du rap, hip-hop ou chant d’opéra. Chaque concert constitue un spectacle musical élaboré avec une scénographie et une chorégraphie intéressante.

La médina de Tanger

Une seule porte, Bab al Assa, mène vers la vieille ville de Tanger. A côté, il v a une fontaine municipale divisée en trois avec un auvent en cèdre couvert de tuiles vertes. Revêtue d'une mosaïque colorée et décorée de stucs, elle marque durablement les esprits.

La médina de Tanger n’est en rien différente des médinas d’autres villes : ses rues sinueuses et recoins créent un labyrinthe typique. Serrés entre les maisons, on trouve de petits magasins. Sa rue principale, Sidi Ben Raissoul, serpentine, u averse la place Oued-Ahardan et mène jusqu’au centre de distribution d’articles de maroquinerie (rue Hadj Mohammed Torres). La rue conduit jusqu'aux murs de la médina, où une vue splendide sur le port de Tanger se présente depuis la mirasse dans la rue de la Marine. 

En descendant cette dernière, on aboutit à un petit marché : place Petit Socco constituant le centre de la médina, où l’on organise l'un des plus importants souks de la vieille ville. Son offre est typique : fruits, légumes, viandes et autres produits alimentaires nécessaires à la préparation du tajine mais c’est également un lieu ou l’on trouve des souvenirs de la ville : outre les plus typiques, comme la babouche, djellabahs, articles en maroquinerie éléments en bois de thuya, pouf marocain il est intéressant de se procurer des huiles essentielles de Jasmin ou d’Orange, ou encore, des paysages peints par des artistes locaux. A ne pas manquer non plus, la visite d'un des cafés ou restaurant situé sur la place, d ou, un verre de thé à la menthe a la main, on peut observer le quotidien d’une foule multicolore de Tangérois.